L'entreprise libérée - une synthèse de l'ANACT

Ce document publié par l'Agence Nationale pour l'Amélioration des Conditions de Travail fait le point sur les principaux aspects de ce nouveau mode d'organisation des entreprises.

Les principales caractéristiques de l'organisation libérée. Qu'est-ce qu'une "entreprise libérée" ?

1. L'objectif

Trouver un nouveau modèle d'organisation apte à concilier motivation des salariés, objectifs de croissance et innovation sociale. Tirer partie du formidable potentiel de la créativité humaine et de sa capacité à s'auto-organiser.

2. Les origines du concept

Le terme "entreprise libérée" est apparue dans les travaux de Tom Peter, spécialiste du management, dans son livre "Liberation management". F.Herszberg et D.Mac Gregor ont repris ce concept dans leur travaux sur la motivation en entreprise. Isaac Getz a développé le concept en France depuis 2009.

3. Les ingrédients
   
   
   • Capacité d’écoute de la direction.
   • Liberté d'action pour les salariés, libération de la créativité et de l'initative personnelle.
   • Adhésion de tous aux valeurs de l’entreprise.
   • Pas de la hiérarchie pyramidale pesante, peu de contrôle de la direction.
   • Pas de privilège et de passe-droit.
   • Pas d'horaires imposés.
   • Autonomie de décision sur le domaine propre de chacun (principe de subsidiarité).
   • Orientation des salariés et de l'organisation vers le client.
   • Solidarité entre collègues.
   
   
4. Les "succes stories" de l'entreprise libérée
   
   
   • La fonderie Favi : Un nouveau directeur est nommé en 1986, il métamorphose l'organisation.
   • Sew Usocom : Avec en particulier, la réduction du nombre de niveaux hiérarchiques.
   • Chronoflex, qui était dans une situation économique périlleuse.
   • Biscuiterie Poult : Mise en place l’auto-organisation et développement de l'intelligence collective.
   • Imatech : 40 groupes d’innovation créés.
   • Lippi : Qui a pris le tournant de la révolution numérique.
   
   
5. Des questionnements

On peut du coup se poser la question de savoir si un manager, un leader sont vraiment indispensables à la bonne marche de l'entreprise. Par ailleurs, la gestion des ressources humaines est à revoir complétement ce qui n'est pas forcément simple.

Le rapport s'interroge également sur le fait de savoir si le modèle de l'entreprise libérée est généralisable et quel impact il a sur la performance de l'entreprise.

6. D'autres modèles "libérateurs"
   
   
   • La sociocratie.
   • L’holacratie.
   • L’entreprise 2.0.